L’Auxiliaire Vétérinaire ou « ASV » ou « ASA » joue un rôle essentiel au sein des cliniques et cabinets vétérinaires. Véritable couteau suisse, il est un maillon indispensable entre le vétérinaire, les animaux et leurs propriétaires. Il est d’ailleurs le plus souvent « elle » puisque les auxiliaires vétérinaires sont majoritairement des femmes (96% en 2021). Mais en quoi consiste exactement son travail ? Quelles sont ses compétences et ses missions au quotidien ?
Les missions principales d’un auxiliaire vétérinaire
Sans réellement caricaturer, l’ASV peut passer en quelques minutes de la prise de commande de produits, à la réception des livraisons du jour avant de préparer la table d’opération pour assister un vétérinaire. Une fois cela fini, il va nettoyer la salle et accueillir un nouveau patient.
Bien évidemment, une grande structure nécessite plusieurs ASV pour pouvoir gérer les nombreuses missions suivantes :
Relation avec les clients et vente au comptoir
L’auxiliaire vétérinaire est souvent le premier interlocuteur des propriétaires d’animaux. Il gère l’accueil téléphonique et physique, répond aux questions des clients, prend les rendez-vous et les informe sur les soins et traitements recommandés.
Si vous n’êtes pas à l’aise dans la relation client, sachez qu’elle est essentielle dans le métier.
L’auxiliaire vétérinaire a également un rôle commercial puisqu’il peut déclencher des ventes additionnelles au comptoir en vendant des accessoires pour animaux et de l’alimentation.
Assistance au vétérinaire dans les actes médicaux
Il seconde le vétérinaire lors des consultations et des interventions chirurgicales. Son rôle peut inclure la préparation du matériel, la contention des animaux, la surveillance post-opératoire et le nettoyage des salles d’opérations.
Si vous ne vous sentez pas de maintenir un berger allemand de 50 kilos ou un chat énervé pour que le vétérinaire puisse l’osculter, préparez-vous physiquement !
Soins et hygiène des animaux
Il peut réaliser certains soins sous la supervision du vétérinaire : nettoyage des plaies, administration de médicaments, surveillance des animaux hospitalisés, etc.
La vue de plaies ou du sang vous gêne… bonne chance.
Gestion administrative et logistique
Il s’occupe des dossiers des patients, de la gestion des stocks de médicaments et de matériel, de la prise de commande ainsi que de la facturation et du suivi des paiements.
Vous rêviez de gérer une petite entreprise ? Vous allez être servi !
Sensibilisation et conseils aux propriétaires
L’auxiliaire vétérinaire joue aussi un rôle éducatif en informant les propriétaires sur les bonnes pratiques de soin, d’alimentation et de prévention des maladies.
Bien évidemment, il faut aimer les animaux et les connaître très bien.
Les compétences requises
- Sens du contact : il doit être à l’écoute des propriétaires et les rassurer.
- Rigueur et organisation : il gère à la fois les tâches administratives et médicales qui sont très nombreuses. On ne s’ennuie jamais !
- Bonne condition physique : la manipulation des animaux peut être physique.
- Connaissances médicales de base : une formation est nécessaire pour maîtriser les soins et techniques vétérinaires.
- Capacité d’adaptation : chaque journée est différente et peut impliquer des urgences.
Quelle formation pour devenir assistante vétérinaire ?
En France, il existe plusieurs parcours pour accéder à ce métier :
- Le titre d’Auxiliaire Spécialisé(e) Vétérinaire (ASV), délivré par l’APFORM, plus souvent connu sous le nom ASV GIPSA, est la formation la plus reconnue.
- Certaines écoles privées proposent des formations d’auxiliaire vétérinaire.
- L’apprentissage est aussi une voie possible, en alternant cours théoriques et pratique en cabinet vétérinaire.
Différences entre ASV , ASA et AVQ
Il existe plusieurs titres permettant d’exercer en tant qu’auxiliaire vétérinaire, chacun avec des spécificités et des niveaux de responsabilité distincts :
- ASV (Auxiliaire Spécialisé Vétérinaire) : Il s’agit du niveau le plus reconnu et qualifié, généralement obtenu via l’APFORM. Cette formation en alternance permet d’acquérir des compétences poussées en soins vétérinaires, assistance chirurgicale et gestion administrative.
- ASA (Auxiliaire de Santé Animale) : Contrairement aux ASV et AVQ, ce métier ne nécessite pas de diplôme et est assez similaire à celui de l’ASV. Il est possible de se former à distance pour obtenir une certification.
- AVQ (Auxiliaire Vétérinaire Qualifié) : Moins connu que l’ASV et l’ASA, l’AVQ exerce principalement des missions d’accueil, de gestion des rendez-vous et d’entretien du matériel. Il est titulaire du Certificat de Qualification Professionnelle (CQP).
Les différences entre ces statuts impactent le salaire, les missions attribuées ainsi que les perspectives d’évolution au sein d’une clinique vétérinaire.
Salaire et conditions de travail
Le salaire d’un ASV varie en fonction de l’expérience et de la structure qui l’emploie. En moyenne, il se situe entre 1 800 € et 2 000 € brut par mois. Les horaires peuvent inclure des gardes et des urgences, notamment dans les structures ouvertes 24h/24.
L’auxiliaire vétérinaire est un pilier essentiel du fonctionnement d’une clinique vétérinaire. Son travail polyvalent allie relationnel, soins aux animaux et gestion administrative. Un métier passionnant pour les amoureux des animaux souhaitant s’impliquer dans leur bien-être.
Sources
- SNVEL, « Synthèse sur les professions vétérinaires »
- Rapport FACCO sur les soins animaliers
- Hellowork, « Fiche métier auxiliaire vétérinaire »
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