Et si vivre avec un animal de compagnie aidait à garder l’esprit vif en vieillissant ? Une récente étude européenne pilotée depuis Genève suggère que les chiens et les chats n’apportent pas seulement du réconfort affectif, mais pourraient aussi jouer un rôle bénéfique sur les fonctions cognitives des personnes de plus de 50 ans.
Une étude d’envergure sur plus de 50 000 personnes
Menée par l’Université de Genève, cette recherche s’est appuyée sur une base de données européenne portant sur plus de 50 000 adultes suivis pendant 18 ans. L’objectif : mieux comprendre l’impact de la présence d’un animal sur l’évolution des capacités mentales avec l’âge.
Les résultats sont sans équivoque : les personnes vivant avec un chien ou un chat semblent conserver davantage de fonctions cognitives, notamment en ce qui concerne la mémoire et l’expression verbale.
Le chien, un moteur pour la mémoire
Les propriétaires de chiens montrent en moyenne de meilleures performances en mémoire, qu’il s’agisse du court ou du long terme. Un phénomène qui pourrait s’expliquer par les stimulations quotidiennes liées à l’animal : se souvenir des horaires de promenade, des trajets, des soins à administrer… autant d’activités qui mobilisent la mémoire au quotidien.
Le chat, allié du langage
Les chats auraient quant à eux un effet plus marqué sur les facultés verbales. Les chercheurs soulignent un phénomène intéressant : le fait de parler à son chat, même sans retour « linguistique », maintient une forme d’interaction. Pour les personnes vivant seules, cela pourrait représenter une stimulation précieuse de la parole.
Une ouverture vers l’extérieur
Au-delà des effets cognitifs, les animaux favorisent aussi les interactions sociales. Avoir un chien, notamment, implique souvent de croiser d’autres personnes lors des promenades. Une vie sociale plus riche qui peut également protéger contre le repli sur soi — un facteur aggravant dans le vieillissement cérébral.
Et les autres animaux ?
L’étude a également analysé l’impact d’animaux comme les oiseaux ou les poissons. Verdict : ces compagnons ont un effet moindre, en raison de la nature plus distante du lien relationnel et de la durée de vie généralement plus courte.
Alors que la population européenne vieillit, ces résultats soulignent l’importance d’intégrer les animaux de compagnie dans une réflexion plus large sur la santé publique. Sans remplacer la prévention médicale classique, ils pourraient devenir un soutien accessible, affectif et cognitif face aux effets du temps. Une piste prometteuse… et déjà présente dans de nombreux foyers.