Même avec les meilleures intentions du monde, il est facile de commettre des erreurs dans l’alimentation de son chien. Restes de table, surdosage, changements brusques… Ces petites maladresses peuvent avoir de vrais impacts sur sa santé. Voici les erreurs les plus fréquentes à éviter, pour nourrir son compagnon avec bon sens.
1. Donner des restes de table (et croire que “c’est naturel”)
De nombreux propriétaires aiment faire plaisir à leur chien en partageant un bout de fromage, un morceau de viande ou des restes de pâtes.
Si ce geste peut paraître affectueux, il est souvent inadapté :
- Les assaisonnements (sel, ail, oignon, sauces) peuvent être toxiques,
- Certains aliments humains sont mal tolérés ou trop gras,
- Le chien risque de bouder ses croquettes pour réclamer “mieux”.
Résultat : déséquilibres, troubles digestifs, prise de poids… et mauvaises habitudes.
2. Mal doser les portions
Un chien trop nourri… ou pas assez, ça arrive plus souvent qu’on ne le croit. Beaucoup de maîtres utilisent des tasses, des verres ou estiment “à l’œil” la portion.
Pourtant, les erreurs de dosage sont fréquentes :
- Une petite erreur quotidienne finit par devenir un vrai surpoids,
- Les besoins varient selon l’âge, la stérilisation, l’activité,
- La dose indiquée sur le paquet est une base, pas une vérité absolue.
Conseil : utilisez une balance de cuisine au moins une fois pour vérifier la ration réelle.
3. Changer brutalement d’alimentation
Un changement d’aliment, même pour une marque de meilleure qualité, ne doit jamais se faire du jour au lendemain.
Cela risque de provoquer :
- Des diarrhées ou vomissements,
- Un rejet pur et simple de la nouvelle nourriture.
La bonne méthode : introduire progressivement le nouvel aliment sur 7 à 10 jours, en augmentant chaque jour sa proportion dans la gamelle.
4. Surdoser les friandises
Les friandises sont utiles pour l’éducation ou les moments de complicité. Mais elles peuvent devenir problématiques si :
- Elles sont trop grasses ou sucrées,
- Elles représentent souvent presque plus de 10 % de l’apport calorique quotidien,
- Elles remplacent une partie du repas.
Certains snacks industriels contiennent autant de calories qu’un petit repas… pour un chien de 10 kg ! Mieux vaut les choisir simples, naturels, et les distribuer avec modération. Partez du principe qu’ils faut les inclurent dans voter calcul de l’apport calorique quotidien de votre animal.
5. Ne pas tenir compte de l’environnement et du mode de vie
Le besoin énergétique d’un chien varie selon :
- La température extérieure (froid = besoin plus élevé),
- Son niveau d’activité (sport, balade, sédentarité),
- Son état de santé ou sa prise de médicaments.
Nourrir tous les chiens de la même façon est une erreur. Un chien stérilisé sédentaire aura besoin de moins de calories qu’un chien de chasse en activité.
6. Croire que “s’il a faim, il mangera”
Certains chiens boudent leurs croquettes ou refusent de manger. Ce comportement peut venir :
- D’une ration inadaptée (trop de fibres, peu appétente),
- D’un trouble digestif ou dentaire,
- D’un stress environnemental.
Laisser un chien “à jeun” pour le forcer à manger peut aggraver la situation. Il vaut mieux consulter votre vétérinaire ou essayer de comprendre la cause plutôt que de le priver.
À retenir :
- Ne pas donner les restes de table, surtout cuisinés.
- Peser la ration régulièrement pour éviter le surdosage.
- Introduire tout changement d’alimentation de façon progressive.
- Limiter les friandises caloriques ou transformées.
- Adapter la ration au mode de vie réel du chien.
- Être à l’écoute de ses comportements alimentaires inhabituels.