Dans un futur proche, nos animaux de compagnie pourraient bien avoir leur propre carte d’identité, valable dans toute l’Union européenne. Un projet ambitieux, porté par le Parlement européen, qui vise à mieux encadrer la traçabilité des animaux et à lutter contre les trafics.
Pourquoi une carte d’identité pour les animaux ?
Chaque année, des milliers de chiens et de chats voyagent à travers les frontières européennes avec leurs propriétaires. En parallèle, des réseaux organisés continuent d’alimenter un marché illégal d’animaux domestiques, souvent au mépris des règles sanitaires, du bien-être animal et de la traçabilité.
Actuellement, l’identification est nationale. En France, par exemple, les données sont centralisées par l’I-CAD. Mais d’un pays à l’autre, les bases de données ne communiquent pas entre elles, rendant les contrôles inefficaces à l’échelle européenne.
Résultat : un animal volé ou trafiqué peut facilement changer de pays sans laisser de trace.
Un passeport unique pour tous les pays membres
Le Parlement européen a adopté à une large majorité une résolution demandant la création d’un document d’identité unique pour tous les chiens et chats européens.
Objectif : centraliser les informations dans un registre commun européen.
Cette carte pourrait inclure :
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l’identité du propriétaire,
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les caractéristiques de l’animal (race, âge, stérilisation…),
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son numéro d’identification (puce ou tatouage),
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les données de vaccination,
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et potentiellement un QR code lisible facilement.
Ce dispositif permettrait aussi de mieux encadrer les adoptions transfrontalières, de lutter contre les élevages illégaux, et de renforcer les contrôles sanitaires en cas d’épidémie.
Et en pratique, qu’est-ce que ça change ?
Pour les propriétaires d’animaux, cela signifie qu’un document numérique ou physique — type carte d’identité ou passeport — pourrait accompagner l’animal tout au long de sa vie. Cela faciliterait les déplacements, les soins à l’étranger, et offrirait une traçabilité claire en cas de perte ou de vol.
Cela implique aussi une harmonisation des bases de données vétérinaires, et un vrai effort de coopération entre pays membres. Un chantier de longue haleine, mais essentiel dans une Europe où les animaux circulent aussi librement que leurs maîtres.
Une mesure encore à l’étude
Pour l’heure, il ne s’agit que d’une résolution. Le Parlement européen pousse à l’adoption de ce projet, mais la Commission européenne devra encore légiférer, et les États membres devront s’accorder sur les modalités concrètes de mise en œuvre.
Mais le message est clair : le bien-être animal devient une priorité politique en Europe, et l’identification unique en est une des pierres angulaires.