Une situation contrastée pour la protection animale
Chaque été, les refuges français redoutent la même vague : celle des abandons. En 2025, la Société Protectrice des Animaux (SPA) a annoncé une légère baisse des abandons estivaux. Pourtant, loin d’être rassurant, ce bilan cache une réalité inquiétante : les cas de maltraitance ont, eux, fortement augmenté, mettant les structures d’accueil en grande difficulté.
Des abandons toujours nombreux, mais un signal positif
La diminution des abandons enregistrée cet été représente un premier signe encourageant. Les campagnes de sensibilisation et la médiatisation de l’adoption responsable semblent porter leurs fruits. De plus en plus de familles choisissent désormais d’anticiper les vacances en organisant une garde ou un hébergement pour leur animal.
Une maltraitance en hausse inquiétante
En revanche, les cas de maltraitance signalés aux associations explosent. La SPA et plusieurs refuges partenaires ont constaté une multiplication par deux des signalements par rapport à 2024. Ces cas incluent des animaux laissés sans soins, mal nourris, ou encore victimes de violences directes.
Cette évolution montre que si l’abandon recule légèrement, la question du bien-être animal reste un défi majeur. Les refuges doivent désormais gérer des animaux traumatisés, nécessitant davantage de soins vétérinaires et comportementaux, ce qui accroît leurs frais.
Des refuges saturés et sous pression
Les refuges n’ont pas pour autant retrouvé leur sérénité. Entre abandons encore nombreux et prise en charge d’animaux maltraités, la saturation reste la règle. Les équipes, souvent composées de bénévoles, doivent composer avec un manque chronique de moyens financiers et humains.
Les appels aux dons se multiplient, tout comme les initiatives locales de solidarité pour aider les refuges à faire face.
Une responsabilité partagée
Ces chiffres rappellent que la lutte contre l’abandon et la maltraitance repose sur la vigilance collective. Les propriétaires d’animaux doivent être sensibilisés dès l’adoption à la responsabilité qu’implique la garde d’un chien ou d’un chat. Mais la société dans son ensemble a aussi un rôle à jouer : signaler les cas de maltraitance, soutenir les associations et encourager les politiques publiques en faveur du bien-être animal.